Hello !
S'il y a encore des gens de passage sur ce blog, sans doute se demandent-ils parfois ce que je peux bien devenir (ou pas ;-) ). Et bien je suis toujours dans le coin, pas très loin, mais bien moins sur mon clavier que par le passé. Pour autant, je ne suis pas encore totalement desséchée (c'est pour la rime ;-) ) et tous les prétextes sont bons pour remettre la main à la pâte. Cette fois-ci ce sera avec la Cernit ! (dingue non ?) et voici mon p'tit avis sur la question ...
J'ai d'abord commencé par une canne. Bien que pas si molle que ça à travailler, c'est quand même à la réduction que ça se complique ... Facile à conditionner, les plaques ne s'écrasent pas au montage du motif mais par contre, à la réduction, c'est difficile à contrôler et certaines lignes bien nettes se retrouvent finalement ondulées. Aussi, grosse déformation de la canne à la découpe, même 3 jours après. Alors bien sûr, ça reste très très correct pour des motifs simples et une découpe irrégulière peut toujours se récupérer, mais moi qui ai l'habitude de faire des cannes avec des pâtes fermes, ça me fait bizarre et je n'ai pas trop le feeling. Après, ça doit se travailler mais bon, je suis moyennement charmée pour cette utilisation là.
Par contre, belle surprise pour d'autres points, que je trouve vraiment bons chez cette marque (et pas aussi bon chez les 2 autres concurrents que j'utilise habituellement). J'ai donc tenté le modelage :
- La pâte peut-être malaxée dans tous les sens, elle ne garde pas de bulle en sous-couche ! Ça c'est vraiment top !
- En taillant à l'emporte pièce, les bordures sont relativement nettes, il n'y a pas "plein de petites miettes partout"
- La pâte est très souple mais bizarrement, elle ne se déforme pas quand on manipule une pièce ! Ça permet de faire, par exemple, des pièces texturées recto-verso sans abîmer le dessous.
- Elle a un super rendu avec les pastels, les encres et la peinture acrylique mais cette dernière ne tient que dans les creux : si on gratte une surface plate qui a été peinte, la peinture s'en va. Ça peut avoir un côté pratique pour le nettoyage des finitions mais suivant ce qu'on veut faire, ça peut être un problème. A voir aussi suivant les marques de peinture (j'utilise les Basics).
Ensuite, j'ai testé les nouvelles couleurs dans les tons chauds pour faire des tas de fleurs en mokumé imprimées recto verso. Bon, je n'ai pas aimé le scalp du mokumé ... J'ai trouvé que ça collait, que le motif bavait ... Alors je n'ai pas scalpé les autres, j'ai plutôt choisi de les poncer à gros grain après la cuisson. Top ! La pâte réagit vraiment très bien à la texture, je trouve que c'est un gros point fort. Par contre le scalp, j'ai trouvé ça très très bizarre.
Bon, comme j'avais des restes, j'ai fait un marbré qui a viré en Bargello. Je crois que c'est juste le second que je fais dans ma vie de pâtouille mais c'était pas mal : les bandes ne s'écrasent pas quand on les coupe, même fines, et quand on les colle à la voisine, elles se détachent très bien de la lame. C'était pas mal ça aussi, pas du tout galère.
Ensuite j'ai cuit des pièces. Certaines font un peu "plastique" à la sortie du four (les perles noir et blanc surtout) et ça reste un peu comme ça après ponçage, il y a un p'tit côté pas complètement opaque qui me gêne un peu. Ça, j'aime pas trop. Par contre, ça dépend des couleurs : le carmin est superbe avec ses effets un peu translucides. Du coup, cet effet "plastique", ça ne le fait pas du tout avec les fleurs orangées que j'ai poncées aussi. Au passage, la pâte se ponce super bien. Le lustrage, je n'ai pas encore testé. Ici, les fleurs sont vraiment très fines : c'est nickel ! Étonnamment solide ! Ça aussi c'est une belle surprise.
Voilà pour le moment ce que je peux dire de mes essais. Par le passé, j'avais déjà testé Cernit pour des cannes et je n'avais pas été convaincue (je ne le suis toujours pas d'ailleurs ;-) ) mais avoir reçu un certain nombre de pains de la part de George Desmaré pour tester d'autres choses m'a permis de faire une jolie découverte en testant d'autres techniques. Encore merci.
Je reste persuadée que chaque marque a des points forts et des points faibles et que c'est vraiment en fonction des projets ou des techniques que vous aimez qu'il faut faire votre choix. La Prémo reste désormais ma préférée pour les cannes (Fimo est trop instable : elle n'aime pas le Sud de la France ... elle pour le coup, elle se dessèche ! Burk) et comme Prémo et Cernit se cuisent toutes deux à 130°, je sens qu'on va poursuivre les expériences un peu plus longtemps que prévu ;-) ! A suivre donc !
@+ Fi